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Le point de vue adopté pour la modélisation du cycle de
compression est la mécanique des milieux continus compressibles.
Les modèles présentés sont à ce titre qualifiés de
phénoménologiques. Cette approche peut être envisagée suite à
l'énoncé de quelques hypothèses.
La phase de compression est postérieure aux phases de remplissage
et de transfert. Par ailleurs, un aspect typique de la compression
est de réduire le volume de la cavité de manière homothétique pour
aboutir à la forme finale de la pièce. La cinématique de
compression des outils va conduire à augmenter de façon monotone
l'état de pression de confinement imposé à la matière mise en
forme aux échelles macroscopique et microscopique. Contrairement
aux deux premières phases du procédé, la compression n'entraîne
pas a priori de grands déplacements relatifs entre grains voisins.
La diminution progressive du volume de la cavité est ainsi
conjuguée à l'augmentation de la pression moyenne, à la croissance
des intensités des forces de contact normales et tangentielles
entre grains voisins. L'ensemble de ces effets participe à
maintenir l'arrangement des réseaux de contact entre grains qui
ont été initialement établis en fin de la phase de transfert. En
isolant un volume élémentaire au sein du volume total de la cavité
en cours de réduction, il est alors supposé que ce volume
élémentaire va se déformer sans perte ni éloignement de ces grains
constitutifs.
Le nombre de grains constitutifs d'un volume élémentaire est
élevé. Cette propriété est rendue nécessaire par une définition
correcte de la masse volumique. L'arrangement des grains revêt a
priori un caractère aléatoire suite au transfert, il n'est pas
possible de reconnaître un ordre à courte distance (par exemple 3
fois le diamètre moyen des grains). À titre indicatif, un volume
élémentaire de forme cubique devrait ainsi contenir au moins 1000
grains (côté égal à 10 fois le diamètre moyen). Pour une valeur
moyenne des diamètres de grain de l'ordre de 0.1 mm (poudre de fer
DISTALOY AE), le volume élémentaire vaut environ un millimètre
cube. Une des hypothèses justifiant l'approche phénoménologique
consiste finalement à supposer que le comportement mécanique moyen
d'un ensemble de 1000 grains permet une description assez précise
de la compression.
Les échantillons sollicités de façon homogène ont des volumes
caractéristiques de l'ordre du centimètre cube. L'approche
phénoménologique permet une analyse directe des résultats de
mesures, les corrélations expérimentales entre déformations et
contraintes sont suffisantes à la mise en
uvre de modèle de
comportement. La méthode des éléments finis est bien adaptée à
l'intégration numérique de modèles phénoménologiques. Par
ailleurs, l'application d'un maillage fin conduira à définir des
volumes par élément de l'ordre du millimètre cube, compte tenu des
dimensions génériques des pièces industrielles.
Les deux premières lois de comportement exposées sont le modèle de
CamClay et le modèle de Drucker-Prager/Cap. Ces modèles sont
fréquemment utilisés en métallurgie des poudres car ils permettent
d'appréhender assez convenablement le comportement de milieux
pulvérulents. Deux autres modèles plus élaborés, extraits de la
bibliographie, sont ensuite exposés. Ce deuxième volet est motivé
par les résultats expérimentaux présentés au chapitre
2. Il convient en effet, au sens de certains
résultats expérimentaux, de pouvoir tenir compte du développement
d'une anisotropie induite par les déformations plastiques.
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FRACHON Arnaud
2002-11-12