Conclusion

Ce chapitre traite des phénomènes irréversibles observés au cours de la compression à froid des poudres. Deux catégories de modèles sont ainsi distinguées : les modèles à écrouissage purement isotrope et les modèles à écrouissages mixtes isotrope-cinématique-anisotrope. Le comportement des poudres métalliques en cours de densification est classiquement modélisé par des lois de comportement isotropes. Celles-ci représentent une bonne approximation du comportement réel. En effet, la variation de volume est le phénomène prédominant du procédé de mise en forme étudié. Les modèles isotropes permettent un calage correct lorsque le nombre de données expérimentales est restreint. Le raffinement de la modélisation en vue de réaliser des simulations plus réalistes nécessite la prise en compte d'autres phénomènes tel que l'anisotropie induite. L'écrouissage anisotrope initialement appliqué aux argiles permet de décrire des voies de développement potentielles. Les argiles sont des milieux pulvérulents constitués de grains de petites dimensions (inférieur à 2 $\mu m$). Dans le cas d'une argile remaniée, l'induction de l'anisotropie est due à une orientation des grains sous l'effet du chargement. Pour une poudre de fer, il est pressenti que l'induction de l'anisotropie est due à la déformation des grains ou à l'évolution de l'orientation des surfaces de contact entre grains voisins. Les effets d'une compression uniaxiale conditionnent à la fois l'évolution de l'anisotropie plastique et a priori l'évolution de l'anisotropie élastique. Les formalismes proposés suite à l'étude bibliographique permettent de décrire l'impact du mode de chargement sur le comportement macroscopique. Il demeure que des campagnes expérimentales doivent être menées pour aborder l'évolution de l'anisotropie induite. Ces campagnes devraient se composer de deux étapes, la compression en matrice puis l'identification du comportement du comprimé à vert en cellule triaxiale. Suite à cette détermination expérimentale pour plusieurs densités (taux de compression), il serait alors possible d'établir complètement les évolutions quantitatives pour un modèle élasto-plastique décrivant une anisotropie induite.