Afin de rapprocher la simulation numérique de la réalité du
procédé, la pièce B a été déchargée (partiellement ou totalement)
puis éjectée suite à la phase de compression. Les résultats en
rapport avec les masses volumiques sont illustrés par les figures
6.3.13 et 6.3.14 et comparés dans les
tableaux 6.3.7 et 6.3.8.
Figure 6.3.13:
Résultats de la répartition de densité dans la pièce B
suite à l'éjection avec une contre-force
Figure 6.3.14:
Résultats de la répartition de densité dans la pièce B
suite à l'éjection sans contre-force
Lors de la décharge et de l'éjection, les rebonds élastiques
axiaux et radiaux induisent un accroissement du volume de la pièce
et une diminution consécutive de la masse volumique moyenne. Les
outils sont supposés parfaitement rigides pour cette simulation.
Compte tenu des conditions cinématiques imposées en fin de
compression, les volumes simulés correspondant aux figures
6.3.13 et 6.3.14 sont légèrement
supérieur au volume réel de la pièce après éjection. Cela a pour
conséquence directe de sous-estimer par la simulation l'ensemble
des mesures de masse volumique.
Tableau 6.3.7:
Résultats de la comparaison entre les mesures
expérimentales et la simulation numérique sur les masses
volumiques pour la pièce B après éjection avec contre-force
masse volumique en
zone 1
zone 2
zone 3
zone 4
zone 5
dispersion
mesures
6.85
6.90
7.01
6.92
6.98
simulation
6.73
6.79
6.89
6.83
6.85
différence relative (%)
1.808
1.572
1.756
1.332
1.865
0.533
Tableau 6.3.8:
Résultats de la comparaison entre les mesures
expérimentales et la simulation numérique sur les masses
volumiques pour la pièce B après éjection sans contre-force
masse volumique en
zone 1
zone 2
zone 3
zone 4
zone 5
dispersion
mesures
6.85
6.90
7.01
6.92
6.98
simulation
6.68
6.82
6.98
6.80
6.88
différence relative (%)
2.501
1.146
0.412
1.750
1.470
2.089
La comparaison des répartitions de masse volumique associées aux
modèles n^&cir#circ;1 et n^&cir#circ;2 permettent de conclure que les phases de
décharge et d'éjection ont, au sens des simulations proposées, une
influence non-négligeable sur la valeur moyenne de la densité. De
plus, il est à noter que la forme des iso-valeurs et par la même
des gradients de densité sont également modifiés par l'effet des
rebonds élastiques. Ces deux remarques soulignent qu'il faudrait
en toute rigueur considérer uniquement les résultats en masses
volumiques issus de la simulation de la phase d'éjection. De plus,
il est à noter que la présence d'une contre-force lors de la phase
d'éjection a une influence sur les répartitions de masses
volumiques.
Pour l'éjection avec une contre-force, un écart systématique de
l'ordre de 0.12 peut par ailleurs être observé entre les
mesures et les résultats du modèle n^&cir#circ;2 pour chacune des cinq zones
(tableau 6.3.7, différences des lignes 1 et 2). En
terme de différences relatives, cet écart se traduit par une
valeur moyenne de l'ordre de 1.6 % (tableau
6.3.7, dernière ligne).
Quant à l'éjection sans contre-force, bien que les masses
volumiques soit inférieur aux mesures expérimentales (tableua
6.3.8), le gradient de densité ne peut
identifié que par morceaux. En effet, le gradient entre les zones
2-3 et 3-4 sont semblables à ceux observé pour le modèle éléments
finis 1 (écart presque constant entre les masses volumiques du
modèle 1 et du modèle 2 sans contre-force). Par contre, le
gradient entre les zones 4 et 5 correspond plus aux résultats
expérimentaux.
Dans les deux cas, le volume final simulé après éjection est
supérieur au volume réel de la pièce B au titre de deux raisons.
Le volume simulé en fin de compression est légèrement supérieur au
volume réel au cours de cette phase, les rebonds élastiques
simulés sont à la fois axiaux et radiaux. Afin de pallier
l'incertitude expérimentale concernant le volume réel en fin de
compression, un certain type de correction apporté aux résultats
de simulation pourrait être envisagé. Cette correction pourrait
consister par exemple à appliquer une réduction de volume
arbitraire au volume final simulé. Cette correction aurait alors
pour effet de faire tendre simultanément toutes les valeurs de
densité simulées pour chaque zone vers les valeurs mesurées. Les
résultats de simulation du modèle n^&cir#circ;2 avec contre-force seraient
alors remarquablement proches des valeurs mesurées (tableau
6.3.7). Dans le contexte où l'incertitude
expérimentale sur les déplacements des outils est intégrée aux
données d'entrée, il faut souligner que la considération des
gradients de densité simulés est un élément d'appréciation
important des résultats de simulation.
Le rebond radial à l'éjection se caractérise par la différence
entre le rayon intérieur de la pièce éjectée et celui de la
matrice. La valeur expérimentale relevée pour ce rebond est de
0.165 mm pour le rayon extérieur de la pièce B. Cette mesure est
comparée au résultat de la simulation sur les figures
6.3.13 et 6.3.14. L'extraction des
valeurs de rebond radial simulées suivant la hauteur de la pièce
montre que celui-ci n'est pas constant.
Pour l'éjection avec contre-force, ces valeurs sont comprises
entre 0.276 mm (au niveau de la toile) et 0.092 mm (bas de la
jupe). La valeur moyenne du rebond simulé est alors estimée à
0.184 mm, soit un écart de 0.019 mm (11%) avec la mesure. Cette
écart sur la moyenne est relativement faible. Par contre en
comparant la seule valeur mesurée au rebond maximal simulé de
0.276 mm, l'écart est alors de 0.111 mm (67%) ce qui n'est plus
une erreur négligeable.
Quant à l'éjection sans contre-force, le rebond élastique est
compris entre 0.132 mm et 0.084 mm pour une moyenne de 0.108
représentant un écart de 0.057 mm (35%). Dans ce cas, l'écart
relatif et plus important que précédemment et atteint un maximum
de 49% au niveau de la jupe.
Il apparaît ainsi que la contre-force à l'éjection semble influer
aussi sur l'amplitude du rebond élastique. De façon plus générale,
cette variable a des effets non-négligeables sur les paramètres
que l'on cherche à contrôler.
L'état de contraintes dans la pièce après éjection sans contre
force est présenté au travers des invariants p et q, illustré sur
la figure 6.3.15.
Figure 6.3.15:
État de contraintes dans la pièce B pour le modèle éléments finis
2 : pression isotrope (à gauche) et contraintes équivalente de Von
Mises (à droite)
Cette figure indique que la pièce présente des contraintes
résiduelles. Pour la zone du coin intérieur, ces contraintes sont
d'amplitude plus importante que dans le reste de la pièce.
Dans la toile de la pièce, il apparaît des pressions isotropes
négatives. Le matériau est alors soumis à une traction isotrope.
Or, lorsque l'on combine ces pressions isotropes négatives aux
contraintes équivalentes de Von Mises, il en résulte que l'état de
contraintes correspond à une ruine du matériau. Ceci est dû à
l'absence de contre-force au cours de l'éjection.
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FRACHON Arnaud
2002-11-12