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La phase de frittage donne la tenue mécanique à la pièce. Cela se
traduit par un accroissement de la cohésion et suivant la nature
de la poudre par une nouvelle densification. Il apparaît pour
certaines poudres, une étape de déliantage avant la phase de
frittage. Cette étape est l'occasion de retirer le liant qui a été
utile lors de la phase de compression. Pour certaines poudres, la
température nécessaire au déliantage est indépendante de la
densité de la pièce à vert comme il a été observé par Ahlqvist
& al. [AA98]. Cette étape de déliantage ne
concerne pas la nuance Distaloy AE.
Suite au déliantage, vient la phase de frittage proprement dite.
Celle-ci constitue une exposition de la pièce à vert à une
exposition thermique de durée contrôlée. La seule sollicitation
mécanique est engendrée par le poids de la pièce. Le cycle
thermique se compose d'une montée en température, d'un palier de
température et enfin d'un retour à la température ambiante. La
sollicitation thermique vise à souder les grains entre eux et à
conférer au massif des propriétés métallurgiques par l'apparition
de composés spécifiques à l'alliage recherché. Le chauffage du
massif conjugué à l'effet de la gravité peut entraîner des
déformations de la pièce. La soudure induit des déformations
volumiques dont l'amplitude dépend de la composition de la poudre
et des appuis choisis pour son maintien en position ainsi que le
montre la figure 1.4.8.
Figure 1.4.8:
Exemple possible de modification de la géométrie lors de
la phase de frittage
|
Les déformations volumiques sont appelées retrait. Ce retrait est
fonction de la densité locale de la pièce à vert et de la nature
de la poudre. Ainsi, une inhomogénéité en densité peut impliquer
des torsions de la pièce en fin de frittage. Ces distorsions sont
nommées voilage de la pièce. Les travaux développés par O. Gillia
[GIL00] constituent une bonne approche de cette
phénoménologie.
La géométrie finale de la pièce et ces caractéristiques mécaniques
de service sont donc dépendantes de très nombreux facteurs.
Concernant le premier point, il faut noter que pour les poudres de
fer plus particulièrement étudiées dans cette thèse l'amplitude du
rebond élastique en cours d'éjection est supérieur au retrait
enregistré en cours de frittage.
Une analyse poussée du procédé de compression à froid requiert,
dans la mesure des moyens disponibles, une étude expérimentale
représentative des conditions industrielles. Une telle analyse a
été menée avant le début de cette thèse, elle fait l'objet du
paragraphe suivant.
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FRACHON Arnaud
2002-11-12