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Pendant la phase de compression, le milieu pulvérulent acquiert
une cohésion d'ensemble pour aboutir à la pièce formée suite à
l'éjection comme l'illustre la figure 2.2.1.
Figure 2.2.1:
La pièce à vert n'est qu'un assemblage de grains
|
Les moyens et dispositifs expérimentaux permettent d'aborder
l'étude des grains à l'échelle de quelques dizaine de micromètres
(microscopie optique) jusqu'à l'échelle macroscopique
caractéristique des dimensions de la pièce industrielle (efforts
produits par les presses).
Les paramètres qui vont influer sur le procédé et les
caractéristiques des pièces sont nombreux. Les grains possèdent
des caractéristiques tels que la taille, la forme (sphérique,
spongieuse), la nature des matériaux constitutifs (ductile,
fragile). Les interactions induites par la compression entre
grains voisins (contrainte normale, contrainte tangentielle,
surface de contact) dépendent des premières caractéristiques
énoncées et de la présence éventuelle d'un liant ou d'un
lubrifiant. L'ensemble de ces paramètres intrinsèques à la nuance
de poudre mise en
uvre conditionne en partie, a
priori, le comportement de la poudre au cours du procédé.
D'autres aspects en rapport avec la technologie tels que la nature
des outillages, les capacités de la presse et son mode de pilotage
sont également à prendre en compte.
L'une des mesures importantes au sein d'un massif de poudre est sa
densité relative. Cette quantité n'a de sens que pour un nombre
suffisamment grand de grains (plusieurs centaines). A partir de
cette échelle et lorsque le nombre de grains considérés dans la
pièce augmente, les fluctuations et distributions de densité
apparaissent. Ce transport entre deux échelles peut être également
imagé pour les contraintes et les déformations. Le champ de
déformations entre deux grains ductiles avec un glissement relatif
ou deux grains fragiles subissant des ruptures peut être très
perturbé, voire discontinu. A l'échelle de la pièce, le champ de
déformations est continu au travers de la moyenne des
contributions des mécanismes locaux.
Il est a priori possible d'étudier le procédé de mise en
forme de deux points de vue :
- en se plaçant au niveau des grains et ainsi observer leurs
comportements individuels et leurs interactions avec le voisinage,
- en se plaçant à l'échelle de la pièce et examiner les
phénomènes globaux.
Ces deux points de vue sont abordés ici en utilisant les
terminologies d'analyses micro-mécanique et phénoménologique.
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FRACHON Arnaud
2002-11-12