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Lors de cette phase, la poudre est amenée par un sabot d'où elle
s'écoule dans la matrice sous l'effet conjugué de la gravité et de
la vitesse du sabot (entre 50 et 450 mm/s et typiquement
100 mm/s) comme montré sur la figure (1.4.3).
L'observation expérimentale réalisée par caméra numérique permet
de tirer les conclusions suivantes : le mouvement d'ensemble est
très similaire à une avalanche et des grains initialement voisins
dans le sabot ne le seront plus nécessairement dans la matrice.
Figure:
Écoulement de la poudre lors du remplissage de la
matrice
|
La figure 1.4.3 illustre les deux mécanismes
caractéristiques du remplissage observés par Cocks & al.
[CDL01]. Le premier à apparaître est la vaporisation qui
correspond à un ensemble de grains pratiquement sans contact
pendant l'écoulement. Pour ce mécanisme, les grains suivent
individuellement un parcours aérien avant de se déposer. Ce
mécanisme induirait in fine une faible densité de
remplissage. Le second mécanisme est l'écoulement d'ensemble d'une
majeure partie du volume de poudre sous l'effet de la gravité. Ce
dernier induit une densité de remplissage plus forte que le
premier mécanisme. Le résultat de la combinaison de ces deux
mécanismes est une hétérogénéité de la densité de remplissage au
sein du volume circonscrit par les outillages. Cette hétérogénéité
est d'autant plus marquée que le remplissage est rapide. Afin de
réduire le temps de remplissage de la matrice et d'augmenter
l'homogénéité des répartitions de densités, de nouvelles
techniques sont explorées comme par exemple l'aération de la
poudre dans le sabot notamment exposée par Kondoh & al.
[HTU98] et Urata & al. [UTK98].
Des vibrations sont parfois appliquées à la matrice après le
remplissage ce qui provoque un réarrangement. Ce phénomène de
densification par vibration est propre aux matériaux pulvérulents.
Il peut s'expliquer de la façon suivante : lors de l'écoulement
des grains de matière, ceux-ci forment un empilement instable. Les
vibrations provoquent des "petites" perturbations qui permettent
d'atteindre l'état stable de l'empilement. Cet état correspond à
un optimum, réduisant le volume des vides, soit une densification
par réarrangement.
Afin d'estimer le nombre de grains nécessaires à la fabrication
d'une pièce, le calcul approximatif suivant peut être considéré.
Dans le volume correspondant à un cylindre de 12 mm de diamètre et
20 mm de haut des sphères de diamètres identiques de
sont empilées. Pour remplir le volume équivalent au cylindre, un
nombre de
(2 millions) de sphères est nécessaire. Ce
petit calcul met en évidence le nombre particulièrement élevé de
grains pour la mise en forme d'une pièce.
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FRACHON Arnaud
2002-11-12