Il résulte de la procédure de calage, les paramètres de la loi
proposée qui sont présentés dans le tableau 3.7.2.
Tableau 3.7.2:
Évolution des modules de l'ingénieur en fonction de la
densité du comprimé testé
densité ()
5.84
6073
5924
0.10
0.36
6.30
9058
7986
0.15
0.24
6.98
10550
10550
0.07
0.07
Ces résultats sont présentés sous la forme d'un tableau car le
nombre de densités testées n'est pas suffisant pour dégager
clairement les évolutions de ceux-ci sur un graphique. Il est
possible qu'il existe un maximum pour le rapport d'anisotropie. De
plus, il est à noter que les paramètres du tableau
3.7.2 présentent une évolution en fonction de la
densité. Cette présentation ne reflète pas l'origine de
l'anisotropie. En effet, la densité est caractéristique des
phénomènes isotropes et par conséquent, ne peut caractériser la
manifestation du comportement anisotrope. En outre, la non
monotonie du rapport d'anisotropie (croissance puis décroissance)
au cours de la compression indique que la source de ce phénomène
devrait avoir une évolution semblable. Il est alors possible de
lier cette évolution à l'orientation des surfaces de contact ainsi
que cela est proposé dans la partie 4.5.2 en page
. Quant aux modules d'élasticité, leurs
évolutions étant liées au caractère poreux du matériau, la
déformation volumique plastique semble alors adéquate à la
description de leurs évolutions.
À partir de ces valeurs il est possible de comparer le modèle par
rapport aux données expérimentales. Cette comparaison est
effectuée sur les figures 3.7.2, 3.7.3 et
3.7.4.
Figure 3.7.2:
comparaison entre les données expérimentales
et le modèle pour une densité de 5.84
Figure 3.7.3:
comparaison entre les données expérimentales
et le modèle pour une densité de 6.30
Figure 3.7.4:
comparaison entre les données expérimentales
et le modèle pour une densité de 6.98
Pour l'ensemble de ces trois figures, il semble que le modèle soit
assez proche des points expérimentaux. Donc, le modèle permet de
modéliser un comportement élastique non-linéaire orthotrope de
révolution. D'autre part, la figue 3.7.4 présente une
élasticité non-linéaire isotrope. Ceci indique la souplesse du
modèle à décrire l'évolution de l'anisotropie.
L'anisotropie semble s'effacer lorsque le matériau tend vers sa
densité maximum. Dans un premier temps, cette observation demande
à être vérifiée pour être validée. Ensuite, si cette tendance se
confirme, il faudra alors chercher une interprétation au niveau
des grains. Il sera intéressant d'observer l'évolution de la
morphologie des grains et des pores ainsi que les contacts entre
grains (voir section 2.7).
Par ailleurs, pour une densité d'échantillons donnée et une
histoire de mise en forme donnée, il est supposé que l'anisotropie
est constante. Ainsi, les expériences de compression uniaxiale
permettent-elles de déterminer le "degré" d'anisotropie.
Cependant, ces expériences ne permettent pas de déterminer les
modules d'élasticité pour les hauts niveaux de contraintes
correspondant aux conditions industrielles.
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FRACHON Arnaud
2002-11-12